room of angels. || free.

Inspirer, expirer. C'était tellement bon de commencer sa matinée bien détendu, dans sa chambre. Kylian aurait bien voulu dormir un peu plus longtemps, or, son puuut*in de réveil, qui se retrouvait malencontreusement de l'autre côté de sa chambre, se mit à sonner de plus belle. Tellement fort, qu'il ne pouvait cette fois-ci pas se permettre de refermer ses yeux ou simplement de s'y habituer ; tellement loin, qu'il n'avait pas l'opportunité de le massacrer sur place. Bon en plus, c'était à cause de ça qu'aujourd'hui il se voyait obligé de se lever pour aller taire le petit objet.
À contrecoeur, le dreadeux se leva, mais avec tellement de distraction qu'il ne trouva pas de difficulté à se payer une chaise avec son pied, en passant. Aïe. Kylian se mit à sautiller un peu jusqu'au réveil et une fois celui-ci entre les mains, il cliqua sur un bouton quelconque pour le faire taire.
Après, il le reposa sur la table de chevet et se lança sur son lit à nouveau, s'enroulant dans les couvertures encore chaudes qui lui manquaient déjà. Quel paresseux il était, depuis qu'il avait troqué l'Europe pour l'Amérique !

Il se mit à rêvasser. Il poursuivait sa guitare électrique, lui criant 'Au pied'. Cependant, l'instrument de musique se mettait à trotter gracieusement dans le parc, grâce à ses cordes ( à la place des typiques pattes des quatrupèdes). Puis après, elle se pencha sur un lac comme pour se désaltérer mais sans préavis, elle se mit à lancer des étincelles. Oui, elle venait de s'éléctrocuter.
Gêné, le garçon se roula vers l'autre sens et alors qu'il chassait cet absurde rêve de sa tête, il se retrouva lui-même par terre, accompagné d'une grande onomatopée de chute. Décidemment, le monde semblait toujours trouver tout les moyens de l'arracher de son lit. Alors, se jugeant vaincu, il se leva, ne prit pas la peine de refaire son lit. Le dreadeux prit une pomme, une douche, brossa ses dents, s'habilla, prit sa guitare en bois verni. Cela faisait assez ... longtemps. Mais il n'avait toujours pas encore eu l'occasion d'experimenter une guitare éléctrique comme il l'aurait voulu, alors l'idée de passer dans le deuxième étage lui semblait être une irrésistible tentation. Justement, à laquelle il ne pouvait pas ne pas céder ! Mister Cohen se mit à envisager une allée au bâtiment, puis après mûre réfléxion, il conclut qu'il n'avait pas d'autre solution, d'autres choses à faire.

Naturellement, on le laissa rentrer. Il y avait quelques étudiants autour d'un piano à disposition, qui riaient ensemble avec les pitreries d'une jeune fille qui se plaisait à jouer « Fait dodo » sur les touches blanches & noires. Kylian posa sa propre guitare sur la table pour ne pas qu'elle glisse posée contre le canapé, et se dirigea vers une sorte de toute petite pièce annexe où quelques autres instruments de musique étaient disponibles. Avec douceur, il s'empara d'une des guitares éléctriques et dut signer son nom pour signaler l'emprunt temporaire et son utilisation. Ils étaient compliqués, mais vachement organisés, ce qui n'était pas plus mal.

Mélancoliquement, le jeune alla se poser premièrement sur le canapé pour récolter le maximum d'informations sur l'instrument ; il fallait bien analyser un peu le tout avant de se lancer tête basse, non ?

« Autour de moi, le vide, le néant. Je suis seul, livré à moi-même. La noirceur emplies mes yeux noisettes si ravageurs auprès des jeunes femmes, en particulier Yulee. Même si j'ai constamment l'habitude d'être le plus puissant que tout les autres, que personne ne peut penser à m'affronter, tellement je suis capable de blesser les gens, que se soit physiquement ou alors mentalement, cette fois-ci, j'ai peur. Terriblement peur. Pourtant, il n'y a pas de monstre. Ni un cercle de feu qui m'entoure et m'emprisonne. Je suis seul. Le néant je vous dis. Mais, être seul, sa m'effraie. J'ignore pourquoi. Puis, j'attends un craquement léger comme l'air. Pourtant, je l'entends quand même. J'entends tout. Je tourne sur moi-même sans cesse, tendant les bras parallèlement à mes hanches, près à attaquer à tout moment. Puis, ils apparaissent. Tous sans aucune exception. Anya Evans, toujours avec la corde tachetée de sang accroché à son cou. Steeven Scofield, les couteau encore dans sa poitrine. Teedy Gomez, complètement recouvert de sang grâce au bain que lui avait offert ma Yulee. Holy Smith, les marques bleutées de mes mains toujours autours de son cou. Et Mathieu Burton, le garçons que j'ai fait le plus souffrir, sans aucun doute. Ils me regardent tous, me fixent. Ils sont immobile, forment un cercle indestructible aux alentours de ma silhouette. Ils ne parlent pas, ne respirent pas, puisqu'ils sont tous morts. Puis, ils se mettent tous à crier. Étrangement ,leurs sons me fait terriblement mal et je m'écroule littéralement sur le sol aussi sombre que les murs en bouchant fortement mes oreilles à l'aide de mes mains. »

Je sursaute et me lève d'un bond dans mon lit humide grâce à la chaleur que procure mon corps. J'ai chaud, terriblement chaud. Je regarde autour de moi, remarque que je suis vivant et que je ne suis pas réellement entouré de tout les morts tués par moi-même. Je retire lentement les couvertures de sur mes jambes nus et réussis, de peine et de misère, à me lever. Je titube jusqu'à la douche, commence déjà à me préparer. Ce matin, j'ai quelques choses à faire. Oui, je dois rencontrer un supposer garçon qui selon les autres, désirent faire partie de la bande. Un certain Jacob. Même si je suis censé connaître tout le monde, j'ignore de qui il s'agit. Donc, en cette occasion quelques peu spéciales, je fais les mêmes geste qu'à l'habitude; je me peigne en prenant très bien soin de placer chaque parcelle de mes cheveux dans les airs, me mets une large bande de noir au contour de mes deux yeux noisettes et m'habille d'un jeans légèrement ajusté ainsi que d'un chandail noir avec sur le dessus des imprimés gris accompagnée d'une veste en cuir avec diverses pochettes pour y mettre plusieurs objets.

Maintenant arrivée à la chambre que l'on m'avait désigné pour le rencontrer, je cogne une fois, deux fois, trois fois. Pas de réponse. J'attends. Je déteste attendre. Ça fait perdre mon temps et je trouve ça complètement inutile. Qu'est-ce qui se passe ? Est-il seulement là ? Je l'ignore. Je lâche un soupire lâche, donne un violent coup dans la porte avec de partir en direction de ma salle de cours préféré, la salle de musique. Celle-ci m'aide à m'échapper du monde réel. M'aide à tout oublier. M'aide simplement à vivre. Durant le trajet, personne n'ose me regarder, comme s'ils avaient tous peurs de moi. Normal, je suis Morgan Von Schmerz. Ils ont entièrement raison de craindre ma personne. Je garde la tête hautes et m'engouffre dans la foule qui eux, me laissent la passage en voyant arriver.

Puis, finalement, j'arrive enfin à l'endroit escompté. Je traverse la salle où se trouvait déjà les gens qui maintenant, se taisaient en me voyant venir pour ensuite aller dans la salle où se trouve principalement les instruments. Soudain, je le reconnais lui. C'était Kylian. M'apercevant que lui, il ne me voyait pas, je croisa les bras et me mit devant lui.

« Viens pas me dire qu'avec ma coiffure, on me remarque pas parce que là, je te croirai pas ! »

Faire ses doigts valser sur les cordes était un des plaisirs dont Kylian ne pouvait se passer, et bien que la guitare électrique fusse moins chaleureuse que quand il la faisait avec la sienne, ce rafraîchissement avait toujours le même effet. Jouer cet instrument devenait chaque fois vicieux, et pourtant c'était un don dont il bénéficiait assez rarement. Au fil du temps, il avait perdu les occasions de pratiquer toutes les mélodies qu'il avait en tête.

La guitare électrique était bien plus froide, le son était plus métallique, moins réaliste, moins doux; une sorte de son plus serré, plus satanique qu'autre chose. Bien sûr, il savait parfaitement que s'il la branchait à l'amplifcateur et s'il se mettait à tester les pédales d'effets, le son serait bien plus riche et surtout, plus puissant. S'il voulait essayer toute la ravissante technologie de cette Gibson électrique, alors il aurait interêt à choisir une musique plus agitée.

Un courant d'air lourd, assez violent, parcourut toute la salle quand la porte s'ouvrit. Kylian se trouvait toujours lá, à essayer continuellement toutes les cordes ; il ne se contrôlait plus, c'était son instinct qui menait ses doigts & ses mains, pas son cerveau. Les gens autour du piano se turent lorsque une petite dizaine de gars rentrèrent et se placèrent assez prêt des fauteuils où était Kylian. Celui-ci les salua d'un rapide signe de tête respectueux envers sa bande, les Death Syndrome. Enfin, plutôt celle de Morgan ; et en y réfléchissant, il ne se rappellait plus trop de l'avoir vu, ressentit. Il leva encore les yeux. Non, aucune chevelure noire et longue, donc il n'était point lá. Mais en passant son regard, il vit un inconnu parmis autre et se demanda ce qu'il se passait. Hatsu tâcha de l'éclairer : « Il veut joindre la bande. On attend Morgan. »

Kylian fut surpris et observa de nouveau le 'nouveau' qui voulait les intégrer et lui jetta un sourire assez moqueur. Il n'avait pas vraiment l'air à se caser parmis eux, mais qu'importait son opinion? Or, il était conscient que Morgan était bien capable de le refuser : il n'avait pas assez de style, de présence, pour faire partie des Death' .
Le dreadeux continua sa mélodie calmement, lorsque un autre courant d'air frappa la salle, toute entière, accompagné d'un grand double claquement de porte. Voilá que le Leader. Son autorité planait déjà sur eux.
Tout le monde se tut à peu près, et lorsque il vit, du coin de l'oeil, la bande ouvrir chemin, il était déjà capable de deviner la chevelure couleur ébène de Morgan. Celui-ci se plaça devant lui et lui dit : « Viens pas me dire qu'avec ma coiffure, on me remarque pas parce que là, je te croirai pas ! »

« Même chauve tu aurais attiré l'attention de tous, Morgan. » - dit-il avec un point d'ironie qu'il savait être toléré par lui. Toujours avec ce sourire, Kylian fit un autre signe de tête vers la bande et surtout, vers le 'nouveau'. « Ce scrupuleux dit qu'il veut nous rejoindre. » - dit-il simplement, sentant un terrible plaisir en ressentant dans l'air la révolte silencieuse du concerné.