< SEX WITH AN ANGEL >
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Takumi Kasahara

Takumi Kasahara


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[ AGE. : 18 ans
[ CITATION. : "Si tout le reste périssait et que lui demeurât, je continuerais d'exister; mais si tout le reste demeurait et que lui fût anéanti, l'univers me deviendrait complètement étranger, je n'aurais plus l'air d'en faire partie."
[ MUSIQUE. : Two Hurt - DELUHI
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MessageSujet: ¤ Sad day, Sad day...¤   ¤ Sad day, Sad day...¤ Icon_minitimeMar 7 Avr - 22:45

    Takumi poussa la porte de la chambre doucement, avec appréhension. Aller ne soit donc pas stupide ! Sunai ? Ici ? A dix-sept heures ? S’il rentre à minuit c’est déjà miraculeux !
    Et c’était effectivement exact, Sunai n’était pas là. A une heure pareille, il n’était jamais là, de toute façon. Il pouvait être tranquille pendant plusieurs heures encore. Mais il ne pouvait pas s’empêcher d’avoir peur. Pourtant il était habitué. Cette simple pensée arracha un frisson à Takumi. Il referma la porte derrière lui et poussa un soupir de soulagement. La chambre était sombre et vide. Secouant la tête, Takumi alluma la lumière et resta un instant sur le pas de la porte à fixer la pièce qui était déserte. C’était sans doute mieux qu’il y ait quelqu’un d’autre ici que lui et Sunai. Sans doute. Peut-être pas vraiment. Rien ne pouvait empêcher Sunai d’accomplir ses sombres desseins. Surtout pas une jeune fille. Bah. Il aurait dû être habitué, oui, sans doute mais il ne l’était pas. Parfois, quand il était seul dans cette étrange université, des gens venaient lui demander « C’est bien Tôkyô ? » Que pouvait-il répondre ? Oh bien sûr ! J’ai passé un an enfermé dans une chambre pitoyable au dessus d’un bar gay et tous les soirs celui qu’on prenait pour mon frère venait profiter de moi. Le rêve de ma vie, en somme. Takumi avait appris à ne plus répondre aux questions. Il avait appris à être silencieux et à s’enfuir. Oh oui, le fragile et mignon petit Takumi, celui qui était discret au possible était toujours avec Sunai, celui qui ressemblait à une fille et qui s’habillait bizarrement. Etait-il amoureux de lui ? Que pouvaient-ils bien échangé, tous les deux, rien que l’espace d’une seconde, rien que par un regard ? Le savaient-ils eux-mêmes ? Takumi, lui, ne savait rien. Il était contraint à rester avec Sunai, Sunai restait avec lui aussi. Seulement, c’était sans doute bien moins désagréable et douloureux pour Sunai. Mais il s’en fichait, il avait un empire où il régnait en maître absolu. Cet empire, il s’appelait Takumi.
    Takumi pris des vêtements propres et se dirigea vers les douches. Il espérait n’y croiser personne, pour peu que quelqu’un le questionne, il y aurait du sang dans les douches, et il se sentait assez mal pour aujourd’hui. Nouveau soupir de soulagement lorsqu’il s’aperçut que les douches étaient désertes. La plupart des étudiants étaient en cours ou bien sortit. Il n’en existait sans doute qu’un qui ne savait profiter de la liberté qui lui était offerte. Takumi se glissa dans une cabine resta un moment sous l’eau chaude avant de sortir se sécher. Il enfila rapidement le pantalon noir et le t-shirt blanc qu’il avait emportés, sans prendre la peine de sécher ses cheveux qui gouttaient sur son vêtement propre. Bah, il ne croiserait personne et ne comptait pas sortir, peu importait qu’il soit ou non coiffé. Il rejoignit la chambre sans se presser. Il était fatigué sans véritablement savoir pourquoi. Ou peut-être qu’il le savait mais qu’il préférait l’ignorer. Sunai lui laissait si peu de temps pour dormir. Il arrivait à Takumi de se poser des questions. Et si un jour Sunai trouvait quelqu’un qu’il serait susceptible de désirer plus encore que lui ? Il le laisserait sombrer dans la folie la plus totale, cela était certain. Sans doute Takumi n’aurait-il plus qu’à mourir. Il considérait que cela pourrait en fait être une délivrance. Sa seule échappatoire. Bien sûr, il aurait put prendre cette décision de lui-même, mettre fin à ses jours avant que Sunai ne décide qu’il était temps pour lui de partir. Simplement il n’en avait pas le courage. C’était de l’espoir ? Non, plutôt quelque chose de douloureux. De l’espérance, alors.
    Takumi soupira, passa une main dans ses cheveux mouillés qui avait à moitié trempé son haut blanc. Il se laissa tomber sur son lit, saisissant le premier livre qui passait à porter de sa main. Il ne prit pas le temps d’en regarder le titre, il l’ouvrit à une page, au hasard. Il parcourut quelque lignes, sans presque même les lires. De quel ouvrage s’agissait-il donc ? Il se concentra sur les noms des personnages. Et bien, cela ressemblait fort à Orgueil et Préjugé. Ce n’était pas exactement ce qu’il lui aurait fallut pour se sentir mieux, mais il continua à lire la page à laquelle il avait ouvert le livre. Sa vue se brouillait cependant. L’ouvrage finit par glisser de sa main pour tomber sur le sol. Le bruit de la chute fut étouffé par l’épaisse moquette qui tapissait le sol de la chambre. L’ange s’était endormit.


Dernière édition par Takumi Kasahara le Mar 7 Avr - 23:38, édité 1 fois
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Sunaiki Kasahara

Sunaiki Kasahara


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MessageSujet: Re: ¤ Sad day, Sad day...¤   ¤ Sad day, Sad day...¤ Icon_minitimeMar 7 Avr - 23:31

    Rien à faire. Rien. Rien d'intéressant. Sunai ne pouvait même pas sortir, il était obligé de rester à l'internat. Tout ça parce qu'il avait un peu trop mal répondu, soi-disant, à un professeur... aucun humour, ces vieux, sérieusement. Mais la question 'Que faire?' ne lui vint même pas à l'esprit, après tout, il avait toujours... toujours son divertissement personnel, son truc à lui, son jeu favori. Son empire : Kasahara Takumi. Ah, vraiment... tu n'as que ça à faire de ta vie, Sunaiki ? Certes. Écoutez, vous qui n'entendez pas... Takumi, c'est Takumi. Et je ne demande l'avis de personne pour qu'il soit à moi. Il est à moi. Comme mes doigts, mon cœur, mon foie. Charmante comparaison... N'est-ce pas ?
    En pensant à Takumi, un sourire plutôt malsain apparu sur les lèvres de Sunaiki. Il se trouvait alors dans des couloirs aussi basiques que tous les autres, loin des chambres. Mais étrangement, il avait soudainement une envie folle de se retrouver juste devant la porte de la chambre 1, dans laquelle se trouverait, devait se trouver, Takumi. Il n'avait pas le droit d'être ailleurs. A mon service, Takumi, toujours là, près de moi, sous moi, à ma merci... Tu ne diras jamais non, tu n'as pas le droit, pas le droit d'être loin, pas le droit de te refuser à moi. Et c'est ce qui me plaît. Tu es beau, tu es à moi. Tu vas encore être à moi, cette nuit. Seigneur, Sunaiki ! Ta vie ne se résume-t-elle qu'à cela ? Évidemment. Ce n'est pas nouveau. Le sourire sur les lèvres du jeune homme s'élargit, il courait à présent. A travers les couloirs, à travers l'établissement, traversant les bâtiments comme une flèche tirée à pleine vitesse, cours vers Takumi. Cours, cours, il t'attend... il est là, tu entends ? Tu le sais, n'est-ce pas, tu le sens ? Il est là, il sera là pour toi, ouvre la porte...
    Sunaiki s'arrêta devant la porte de la chambre, le temps de reprendre ses esprits. Reprendre son souffle après sa course effrénée, tenter de se calmer. C'était si inutile. Il savait ce qu'il allait trouver derrière cette porte, il savait comment tout allait finir. Mais il ne voulait pas entrer dans la chambre de cette manière. Un peu de tenue, tout de même. De la tenue ? Belle ironie. Le jeune homme posa sa main sur la poignée, ouvrit doucement la porte. Il passa la tête dans l'entrebâillement, scrutant la pièce à la recherche, vous l'aurez deviné, de son frère. Il est là, regarde... il est là...
    Sunaiki entra dans la pièce, referma doucement, sans bruit, verrouillant la porte au passage. Il s'approcha lentement du lit où reposait Takumi, le visage inexpressif. Cheveux blonds trempés collés à son visage pâle, s'éparpillant sur le drap blanc, t-shirt détrempés, sa peau par transparence... son corps, fin, son visage, angélique, ses lèvres... ses lèvres... Sunaiki sourit légèrement, se pencha au-dessus de Takumi. Tu dors, petit ange ? Vais-je te réveiller ? Ou non ? Te laisser te reposer ? Te déshabiller ? J'ai envie de te déshabiller, petit frère. Vraiment. C'est étrange. A chaque fois que je te déshabille, j'ai l'impression de te découvrir une nouvelle fois. J'aime te découvrir à chaque fois, tu sais... Tu sais tant de choses, tu en ignore tant d'autre... c'est beau, n'est-ce pas ?
    Doucement, Sunaiki s'assit sur le rebord du lit, les yeux fixés sur le visage d'ange de Takumi, ce même sourire malsain accroché à ses lèvres en mal de celles de son frère. Ce vide étrange dans son être empirait de seconde en seconde, n'attendant que la chaleur du corps de Takumi pour être comblé. C'est la dépendance, c'est l'addiction... Son cœur se mit à battre plus vite, un frisson secoua son corps, ses lèvres se mirent à trembler, ses mains suivirent très vite le mouvement. Je m'excuserais volontiers, tu sais, petit frère, mais je ne peux pas... parce que je n'ai aucun, mais alors aucun regret quant à mes actes. Alors, accepte, comme toujours... Quelle question, bien sûr que tu vas accepter !
    Le jeune homme, dans un élan de douceur inégalable, caressa doucement la joue de Takumi. Ce que tu es adorable, Takumi, vraiment... adorable, angélique, laisse-moi t'embrasser, encore... Sans même s'en rendre compte, Sunaiki avait déposé ses lèvres sur celles de son frère, doucement, tendrement même. Il aimait ce contact, qu'il soit doux ou passionné, ses lèvres, belles, douces, parfumées... Réveille-toi, Takumi. Réveille-toi, je suis là. Réveille-toi, j'ai envie de toi....
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Takumi Kasahara

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MessageSujet: Re: ¤ Sad day, Sad day...¤   ¤ Sad day, Sad day...¤ Icon_minitimeMer 8 Avr - 0:00

    Qu’est-ce que c’est ? Je suis mort ? Je suis au paradis ? Délivré, enfin ? Est-ce vraiment possible ?
    Takumi ouvrit lentement les yeux pour découvrir le visage de Sunaiki collé au sien. Bienvenue en enfer, mon ange.
    Pourquoi ? Pourquoi n’avait-il pas pu sortir, pourquoi n’avait-il pas pu partir, retourner dans ces endroits qu’il semblait tellement affectionner ? Pourquoi fallait-il qu’il revienne toujours à lui ? Certainement pas parce qu’il avait peur qu’il devienne fou. Une drogue, oui. Takumi, ou plutôt, le corps de Takumi était la drogue de Sunai. Lui et personne d’autre. L’empire. L’endroit où il était le mieux au monde, celui où il régnait en maître absolu parce que personne n’était assez fort ou assez fou pour lui résister. Ce n’était pas pour lui déplaire, cela allait sans dire. Il savait. Il savait que ses états d’esprit importaient peu Sunai. Il aurait continué. A n’importe quel prix, il aurait continué. Calme-toi mon ange, ce sera bientôt finit. Oh, non ça commence à peine. Sa perversité m’étonnera toujours, elle ne connaît aucune limite, et pour peu qu’il me voit, tout est pire encore. C’était un paradoxe entier que toute cette histoire. Pour lui, chaque nouvelle fois est mieux que la précédente. Pour moi, chaque nouvelle fois est bien pire que la précédente. Oh bien sûr, des tas de gens voudraient se trouver à ma place. Si je n’étais pas moi, sans doute que j’aimerais cela aussi. Mais si je n’étais pas moi, peut-être serais-je moins désirable. Je n’ai jamais essayé d’effacer cet air candide de mes traits, mais sans doute cela changerait-il quelque chose. Peut-être aussi s’il me prenait la fantaisie de couper mes cheveux blonds et désordonnés, cela changerait quelque chose à ses yeux. Dans le bon ou le mauvais sens. Mais je n’oserais jamais. J’ai besoin de lui pour ne pas devenir complètement fou. Vivre dans la folie serait sans doute une délivrance par rapport à tout cela, mais il se trouve que je suis conscient que je serais capable de tuer des gens dans ma folie destructrice et incontrôlable. S’il ne s’en sentirait en aucun cas responsable, même dans ma folie la plus profonde, je mourrais accablé de culpabilité. Une chose encore qu’il ne connaît pas. En un sens, même s’il n’a en rien l’air d’un innocent, il est bien plus insouciant que moi. De toute façon, je suis incapable de quoi que ce soit. J’ai trop peur de lui. Sans doute ne serait-il pas capable de me frapper, non, certes pas. Il lui serait sans doute bien trop douloureux de voir ce corps si désirable se couvrir d’hématomes par sa faute. Quoique, personne, pas même moi, ne sait ce qu’il serait capable s’il était en proie à un accès de folie. Mais il est sûr qu’il serait capable de m’accabler de reproches comme je suis capable de le faire quand je suis en proie à ma propre folie. Il n’est jamais violent, je ne peux même pas prétendre qu’il soit méchant, bien que ce qu’il m’inflige soit d’une cruauté sans égale pour moi. Il n’a jamais une parole mauvaise. En fait, il fait même tout pour me protéger. Mais par pur égoïsme. Et cela en fait l’être le plus détestable qu’il m’eût été donné de connaître. Je le hais mais je crois qu’il l’ignore. Et quand bien même le saurait-il, cela l’indiffèrerait plus encore. Nous sommes sûrement deux êtres bien singuliers aux yeux de tous les autres. J’espère au moins que cela ne nous attirera pas d’ennui. En un sens, pour moi-même, je me fiche de mourir, et sans doute serait-il bien qu’il connaisse la douleur de perdre l’objet de tous ses désirs, mais je suis bien trop innocent pour avoir une telle pensée, même à son égard.
    Takumi se laissait faire, comme toujours. Il laissait Sunaiki l’embrasser, bien qu’il savait pertinemment, que tout cela n’était que le début du cauchemar, de son enfer personnel. Il ne faisait rien pour repousser Sunaiki, comme toujours. Il ne participait pas pour autant. Il se laissait faire, simplement. Il ne le touchait même pas. Son bras pendait encore près du rebord du lit et effleurait la couverture de son livre tombé à terre lorsqu’il s’était endormit. Il se força à fermer les yeux. Ce serait bientôt finit, oui ce serait bientôt finit. Il fallait qu’il se force à y croire. Que Sunai ne prétende pas avoir aperçut ne serait-ce qu’une seule de ses faiblesses. Il se refusait à pleurer devant lui. Ce serait bientôt finit. 1,2,3… L’enfer te plaît mon ange ?
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Sunaiki Kasahara

Sunaiki Kasahara


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MessageSujet: Re: ¤ Sad day, Sad day...¤   ¤ Sad day, Sad day...¤ Icon_minitimeMer 8 Avr - 0:41

    Bon réveil... dis-moi, je te plais, comme ça ? Mes nouveaux vêtements, je les ai acheté exprès pour toi. Pour que tu te dise que je suis beau. Pourquoi tu ne le dis jamais, petit frère ? Moi je me trouve beau... autant que toi ? Je ne sais pas. Je n'ai jamais essayé de nous comparer, tu sais. Tu es toi, je suis moi. Tu es à moi, je pourrais être à toi. Mais... tu ne m'as jamais demandé d'être à toi. Tu me déteste, n'est-ce pas ? Tu me hais, mais tu ne peux pas te séparer de moi. Fais un effort. Essaie de comprendre. Même si ça me tue, moi non plus, je ne peux pas me séparer de toi. Je souffre aussi, tu sais. Mais moi, j'essaie de faire un effort.
    Sunaiki mit fin au doux baiser qu'il avait offert à Takumi, vexé. Pour une fois qu'il se donnait la peine de faire dans la douceur, son frère aurait au moins pu lui en tenir rigueur. Il prit sa main dans la sienne, l'embrassa doucement, leva des yeux aguicheurs vers Takumi. Il savait que cela n'allait pas nécessairement avoir l'effet escompté, mais il aimait tester. Tenter de voir si, un jour, Takumi pourrait prendre part à ces 'actes'. Après tout, cela aurait été bénéfique à tout le monde, non ? Enfin, tout le monde. A eux. Takumi y trouverait son compte, et lui garderait le sien. Alors, pourquoi Diable n'était-il pas capable d'y mettre un peu du sien ? C'était si terrible que cela ? Il pouvait lui faire mal, certes, mais à tout considérer : Sunaiki était beau, attirant, sexy, doué, et si Takumi essayait d'y mettre du sien, tout serait parfait. Juste un peu. Pas nécessairement apprécier, mais au moins essayer, mince à la fin !!

    « Tu dors déjà à cette heure ci, Takumi-chan ? Tu ne devrais pas, après avoir pris une douche... tu vas avoir du mal à te coiffer, après... »

    Des mots de grand frère. Si Sunaiki n'avait pas été penché ainsi sur Takumi, tout aurait été normal du point de vue de ceux qui ne les connaissaient pas. Sunaiki offrit un sourire doux à son frère, un sourire ... vrai. Après tout, lui, il était heureux d'être là. Il était heureux d'être avec lui, près de lui, de pouvoir le toucher, le respirer. Tu sens bon, Takumi, tu sens bon le shampoing et le gel douche, et puis cette odeur particulière... ton odeur. Il s'installa à califourchon sur Takumi, mais il avait envie de prendre son temps. C'était toujours meilleur, toujours plus... passons.
    Seul le bruissement des draps venaient troubler le calme de la chambre. Il n'y avait personne dans les parages, visiblement, puisqu'aucun bruit de pas, aucun éclat de voix ne lui parvenait. Juste... ces draps, ces draps qui bruissaient doucement à son contact. Les prochaines minutes risquaient d'être longues. Très longues. Pour lui comme pour Takumi, pas nécessairement pour les mêmes raisons, mais longues, très longues.
    Petit frère, regarde-moi. Dis-moi quelque chose. Dis-moi que toi aussi, tu as envie de moi. Que tu n'es pas insensible à ce que je peux faire. Arrête de faire semblant. Dis-moi d'arrêter, si tu le souhaite, même si cela ne changerait rien, au moins, cela montrerait que tu n'es pas insensible. Crie, défends-toi. Oui, hurle, pleure... dis-moi que tu me déteste, et serre-toi dans mes bras après pour te rassurer. Je suis là, je te fais mal, je suis là, je te rassure, je suis là pour toi tu sais... pour le meilleur comme pour le pire... Tu m'aime ou tu me déteste ? Tu le sais, au moins ? C'est frustrant de ne pas savoir, n'est-ce pas ? Et moi, tu pense que je t'aime ? Que je te déteste ? Je pourrais dans les deux cas. T'aimer pour ton corps, te détester pour l'addiction que j'ai à toi. Oh, oui, je te déteste, mais je t'aime tellement, aussi. Pas au sens où tu l'entends sans doute, mais je te jure, je t'aime, petit frère. Regarde-moi, allons, regarde-moi... bientôt tu ne verras plus mon visage, grave mon sourire dans ta mémoire, cela te fera sans doute moins mal... Tu as peur ? Rassure-toi... grand frère est là...
    Sunaiki se pencha, embrassa tendrement Takumi, encore une fois. Il tenait encore sa main dans la sienne. Il ne voulait pas la lâcher, comme pour signifier à la fois qu'il ne le laisserait pas partir et qu'il était là, bien là, pour lui. 'Emprisonne-le et soutiens-le', son autre main passa dans son cou, tandis que ses jambes se resserraient comme un étau autours de ses hanches, pas trop fort mais assez pour l'empêcher de bouger. Ouvre les yeux, Takumi-chan. N'aie pas peur, grand frère veille sur toi... comme avant... comme à l'orphelinat... tu te souviens, dis ? Cela veut bien dire que je tiens à toi, non ?
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Takumi Kasahara

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MessageSujet: Re: ¤ Sad day, Sad day...¤   ¤ Sad day, Sad day...¤ Icon_minitimeMer 8 Avr - 14:54

    C’est ça parle-moi donc de futilité, et fait donc semblant de t’intéressé à mon sort, tu n’en restes pas moins celui qui profite de moi, chaque jour un peu plus. Je devrais participer, sans doute. Oh, quel serait moi intérêt à participer à cela ? M’as-tu jamais demandé mon avis ? Tu fais semblant de te soucier de moi. Que voudrais-tu, à la fin ? Je te détestes, tu dois le savoir, n’est-ce pas. Tu préfèrerais que je t’aime ? Oh oui, avoir un petit frère aimant et fidèle qui prenne plaisir à sa situation. Bien sûr. Je cèderais ma place à quiconque voudrait la prendre, et je suppose qu’ils sont fort nombreux, si je ne menaçait pas de devenir fou. Ne fais pas semblant. Ne fait pas semblant d’être tendre alors que tu ne sais même pas ce que c’est. Ne fais pas semblant de m’aimer alors que ce n’est qu’un mensonge. Ni toi ni moi n’avons besoin de cela. Alors je t’en prie, fait comme toujours, fait-moi mal si tu veux, ça ne changera rien à la situation. Je préfère encore que tu frappe jusqu’à ce que je te supplie d’arrêter plutôt que tu forges autour de moi le mensonge du frère aimant que tu n’es pas, et que tu ne parviendras jamais à être, quand bien même tu y mettrais toute la volonté du monde. Toi et moi savons très bien ce que tu désires. Alors inutile de tergiverser. Enfin. Finalement, je suppose que tu prends du plaisir à essayer d’être tendre, car après tout qui y a-t-il de plus jouissif que de me voir souffrir un peu plus encore du moment que toi tu y prends du plaisir ?

    « Que t’importe de toute façon ? »

    C’était une question de pure rhétorique que Takumi avait laissé tomber dans un murmure sans même se donner la peine d’ouvrir les yeux. Il ne voulait pas voir. Il ne voulait pas le regarder. Il aurait tout simplement aimé qu’il disparaisse, mais sa présence s’avérait être une nécessité. Et il était contraint de le tolérer. Quoiqu’il lui fasse, il n’avait pas le choix, il devait se laisser faire. Il n’avait pas conscience. Il n’imaginait pas à quel point Takumi aurait aimé hurler, ou bien fondre en larmes, ou tout à la fois. Un grand frère ? C’était cela un grand frère ? Combien de fois avait-il eu envie de lui dire d’arrêter ? Toutes. Il le savait sans doute, mais sans doute préférait-il aussi l’ignorer. Que pouvait bien lui importé en ce monde à part lui-même ? Ah oui. Il ne fallait pas toucher à son petit frère, son adorable petit frère. Oh, non, il tenait comme à la prunelle de ses yeux, oh, même plus encore. Quel amour fraternel pouvait-il lui porter pour être à ce point toujours à l’affût de la moindre personne qui aurait l’audace d’ l’approcher ? « Aucun ! Allez vous-en ! » c’est ce que Takumi avait envie d’hurler chaque jour un peu plus fort en croisant le regard des étudiants qui les entouraient, restant cela dit à une distance respectable. Il savait que même après cent ans de cette même torture, il serait incapable de dire quelque chose. Il supportait le regard des autres, murés dans le même silence qu’à ce moment même, comme à chaque fois, à vrai dire.
    Avant, à l’orphelinat… Quand encore je pouvais dire à quoi ressemblait ton sourire franc, heureux et véritablement sincère. A l’orphelinat quand tu refusais que quiconque nous approche ou que quelqu’un d’autre que toi ait le privilège de m’adresser la parole. Avant, à l’orphelinat, quand je connaissais encore le son de ton rire. Il me manque ton rire, tu sais ? Il était aussi insouciant que tu l’es à l’instant, si ce n’est que plus que tout cela, il était terriblement sincère, et destiné qu’à moi, uniquement à moi, comme chacun de tes sourires. Oui. Chacun de tes sourires… Alors, non, non, Sunai, ça ne veut pas dire que tu tiens à moi, tout ce que cela peut signifier, c’est que tu est l’être le plus égoïste qu’il m’ait jamais été donné de rencontrer. L’orphelinat, j’aimerais bien y retourner. Que tout redevienne comme avant. As-tu jamais pris conscience qu’à l’instant même où ton sourire avait disparut, à l’instant même où ton regard s’est posé sur moi d’une autre façon, à l’instant même où tu as cessé de me parler comme avant, mon cœur s’est brisé ? Le comprendras-tu jamais un jour ?
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Sunaiki Kasahara

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MessageSujet: Re: ¤ Sad day, Sad day...¤   ¤ Sad day, Sad day...¤ Icon_minitimeJeu 16 Avr - 1:20

    Et moi, Takumi ? Je n'ai pas souffert ? Moi, je l'ai vue. Notre mère, baignant dans le sang. C'est à cet instant que j'ai commencé à souffrir, tu ne peux même pas imaginer à quel point. Et toi, tu te plains d'avoir commencé à souffrir quatre ans plus tard ? Et c'est moi qui suis égoïste ? Tu te moque de moi, dis, tu te moque de moi n'est-ce pas ? Tu joue les martyres, Takumi, mais tu sais pertinemment que, sans moi, tu n'es rien, absolument rien. Juste un fou parmi tant d'autre, qui finirait sa vie en asile s'il n'avait pas son garde-fou, et ton garde-fou c'est moi. Tu dis que je te fais souffrir, mais si c'était le cas, l'autre toi viendrait te défendre, non ? Alors explique-moi pourquoi ce n'est pas le cas ? Avoue, Takumi... avoue que ce que je te fais ne te déplaît pas, en réalité... De toutes évidences, qui pourrait bien prétendre que cela lui déplait ?
    Sunaiki sourit à la remarque de Takumi. Que pouvait-il bien en savoir, lui ? Il n'était pas dans sa tête. Bien sûr que cela lui importait, cet ange n'était-il pas, en théorie, son frère ? Et par-dessus le marché, l'homme le plus attirant qu'il ai jamais vu ? Alors bon, pourquoi ne se préoccuperait-il pas de lui, après tout ? C'était la moindre des choses. Il déposa un nouveau baiser sur ses lèvre, puis le regarda dans les yeux, avec dans son regard tout l'éclat de ce désir surréaliste qu'il éprouvait en le voyant, en pensant à lui, en le touchant. A cet instant-même, son corps était un peu comme une machine en surchauffe, à deux doigts d'exploser. Son cœur battait à tout rompre, sa respiration haletante, pourtant, il voulait le rassurer. Il ne trouvait jamais drôle de faire ça avec un pantin, et si Takumi était vexé, il se transformerait immédiatement en pantin. Hors de question.

    « Allons, Takumi... qu'est-ce que tu me fais, là, ne ? Tu sais bien que tu es tout ce qui m'importe... »

    En prononçant ces mots, il laissa flotter sur ses lèvres un sourire si malsain qu'il en aurait eu peur lui-même. Pourtant, il avait essayé de paraître sérieux, mais sa voix s'était faite un peu trop ironique. Quand bien même, il embrassa de nouveau Takumi, ses lèvres étaient trop aguicheuses. Il attrapa ses poignets et, d'une seule main, les maintint au-dessus de la tête de son frère. Puis, il le regarda dans les yeux, lui sourit légèrement. Un sourire sans méchanceté, mais sans gentillesse pour autant. Ce sourire, il se l'adressait à lui-même, et, à l'intérieur, il était mesquin, plein de désir, plein de passion.
    Si seulement tu pouvais voir à l'intérieur de moi, Takumi... tu verrais toute cette passion, tout ce désir... tu n'imagine pas, tu ne peux pas imaginer, pourquoi, pourquoi je fais ça. Tu ne pourras jamais comprendre. Moi-même, je ne sais pas tellement, mais en tous les cas, je sais que j'ai tellement de passion pour toi, ma vie rime avec ton nom, ma vie rime avec toi ... les battements de mon cœur sont accordés au tien, doux tempo, une valse malsaine, je ne vis que pour toi, tu es tout ce qui fait que je suis moi, sans toi la mélodie s'arrête, sans toi je ne suis plus rien et...
    Soudain, Sunaiki se recula, lâcha les poignets de Takumi. Ses pensées, à dire vrai, l'effrayaient. Pourquoi pensait-il ainsi ? Pourquoi vivait-il pour lui ? Ce n'était pas ça, ce n'était pas ce qu'il voulait. Il voulait être libre, il voulait vivre pour lui-même, pas pour Takumi ! Il ne devait pas vivre pour Takumi ! De quel droit s'imposait-il comme une raison de vivre ? De quel droit interférait-il dans sa vie ? Pourquoi ? Il n'avait rien demandé à personne, lui ! Surtout pas à Takumi, son frère, son ...
    Durant sa courte réflexion, Sunaiki n'avait fait que s'énerver, tout en gardant son regard fixé sur Takumi. Il était tellement beau, tellement excitant, tellement désirable ! Pour le coup, Sunaiki le détestait. Ou il aurait voulu le détester. Il lui en voulait, du moins, au point qu'il murmura quelques mots incompréhensibles, s'apparentant de très loin à 'Je devrais le tuer'. Le tuer. Il aurait dû, oui, le tuer, se débarrasser des chaînes qui le liait à lui, mais il savait qu'il en était incapable. Il avait besoin de lui. Sans lui, il savait qu'il n'était plus rien, et cela ne faisait qu'ajouter plus d'ampleur à sa haine, à son désir de le prendre sans lui demander son avis. C'était ainsi à chaque fois. A chaque fois, Sunaiki devenait violent, fou, parce qu'il refoulait ce qu'il ressentait. Il ne ressentait rien ! Il ne voulait rien ressentir, il ne devait rien ressentir...
    Complètement altéré par sa folie, Sunaiki embrassa soudainement Takumi, dans un baiser mélangeant passion brûlante et haine violente. Il passa ses mains sous son t-shirt et, prenant pour se faire la peine de stopper le baiser, le lui retira. Ses mains se baladaient sur son torse, alors qu'il l'entraînait ans un baiser de plus en plus fougueux, la danse pernicieuse (gomen ne, fallait que je le place ^^') recommençait. Mais c'est de ta faute, Takumi... c'est de ta faute...
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Takumi Kasahara

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[ CITATION. : "Si tout le reste périssait et que lui demeurât, je continuerais d'exister; mais si tout le reste demeurait et que lui fût anéanti, l'univers me deviendrait complètement étranger, je n'aurais plus l'air d'en faire partie."
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MessageSujet: Re: ¤ Sad day, Sad day...¤   ¤ Sad day, Sad day...¤ Icon_minitimeVen 17 Avr - 23:22

    Je n’ai jamais prétendu être plus malheureux que toi. Je n’ai jamais prétendu souffrir plus que toi. Je ne sais pas ce que tu penses, je ne sais pas ce que tu ressens. Et je crois que je ne veux pas savoir. Mais toutes ces nuits où tu es avec moi. Tu n’as pas l’air de souffrir. Ou alors, tu le montres d’une bien étrange manière… Moi aussi j’ai souffert de la mort de maman. Moi aussi ça m’a fait mal. Tu sais, moi je préfèrerais que tu me tues. Ce serait un soulagement pour moi. Moi, je ne peux pas me résoudre à mettre fins à mes jours moi-même. Je suis égoïste, dit-le. Je n’ai pas le courage de t’abandonner là. Et si tu devenais fou comme moi en me voyant partit ? Je ne suis pas si cruel, je ne sais pas ce qu’il pourrait advenir de toi, et je ne veux avoir aucun remords, je ne veux pas avoir cela sur la conscience. Alors que si tu me tues, il te sera difficile de nier que tu es l’unique responsable. Je crois que même face à la mort, même si tu devais devenir mon meurtrier, cet autre moi ne viendrais pas, il resterait là où il est toujours en ta présence, au fond de moi, sans se montrer. Je préfèrerais mourir que cette existence-là, mais dans cette existence-là, je préfère encore être avec toi et avoir de brefs aperçut de l’enfer, un peu chaque jour, plutôt que de vivre loin de toi, dans un hôpital abominable et d’y vivre l’enfer, mon enfer personnel, à chaque seconde. La solution que je choisis n’est peut-être pas moins douloureuse. Elle est simplement plus supportable. Je crois. C’est mon choix, alors finalement, je n’ai pas le droit de m’en plaindre. J’ai juste peur qu’un jour tu partes, que tu t’en ailles. Je ne crois pas que tu pourrais te lasser de moi. Sauf si tu rencontres quelqu’un de plus désirable encore. Et je crois, que même par pitié, tu serais incapable de me tuer. Je ne peux pas en être certain. Si certain t’idéalise sans doute, moi je me fais de toi le portrait le plus abominable qui soit. Je me dis que j’ai toutes les raisons, sans doute, et pourtant ça ne me semble pas complètement vrai. Parce qu’après tout, du moment que tu as besoin de moi, ou plutôt, du moment que tu as envie de moi, je peux vivre avec toi, sans me soucier de rien d’autre. Je devrais peut-être être reconnaissant. Peut-être, oui, mais je ne sais pas le faire, je n’y arrives pas. A chaque fois que tu me touches, je revois ce petit garçon qui arrivait à me sourire et qui méprisait les autres. C’était le petit garçon que j’aimais. Chaque fois que tu me touches, j’essaye de retrouver dans tes yeux le reflet de ce que tu étais auparavant. Mais je ne le trouve pas. Tout ce que je vois c’est un désire et une passion si flamboyante que cela me terrifie. Le petit garçon qui me protégeait, celui qui me parlait et qui me souriait, celui qui m’aimait, en somme, il est mort. Depuis des années déjà. Mais je ne veux pas y croire. J’aimerais croire qu’il est encore là. Et pourtant, ce que je vois dans tes yeux m’en dissuade. Ca fait peur. Grand frère, j’ai peur…
    Takumi grimaça, sous les baisers de son frère, quoiqu’il se laissa faire, comme toujours. Mais il se sentait différent. Très différent. Il y avait… C’était comme lorsque la voix lui disait de tuer les gens, sauf qu’au lieu de ça, il voyait simplement son frère autrement. Cette voix qui lui hurlait habituellement de se jeter sur les autres pour les frapper lui intimait en un murmure de serrer Sunai contre lui et de… Non ! Comment cette voix pouvait-elle lui dire une telle chose ? Comment était-ce possible ? Comment… ? Pourtant, il sentait, comme lorsque la voix lui ordonnait de frapper les autres que c’était bel et bien un ordre, quand bien même il refuserait de tout son être. Il était obligé, contrait d’y obéir. Même s’il ne le voulait pas. Il tremblait à présent. Il semblait au bord des larmes aussi. Il stoppa soudainement le baiser de Sunai, grimaçant d’une douleur physique qu’il ne ressentait même pas. Il tremblait terriblement sans pouvoir rien faire. Sunaiki semblait le regarder, il ne savait pas, il avait fermé les yeux. Il devait sûrement penser que le jour ou l’autre Takumi viendrait le battre était enfin arriver. En un sens, ce jour était effectivement arriver, mais il ne comptait absolument pas le passer à tabac. Toujours aussi tremblant et incapable d’ouvrir les yeux il parvint à articuler avec peine :


    « Sunaiki… Je ne… Suis plus… Moi… »

    C’était tout ce qu’il avait réussit à dire. Il avait réussit à maîtriser l’autre Takumi jusque là, et à présent, il en était incapable. La bataille était perdue d’avance, autant abandonner à présent. Il savait qu’il ne pouvait pas lutter. Il était faible, l’autre Takumi était fort, indéniablement plus fort que lui en tout cas. Et l’autre Takumi avait toujours tout ce qu’il désirait. Et à ce moment même, ce que désirait cet autre Takumi, c’était Sunaiki. La seule pensée cohérente qu’il parvint encore à formuler dans son esprit avant que tout bascule était simple : « Oniisan… J’ai peur… ». Et il l’avait pensé si souvent…
    Takumi s’était dégagé de l’étreinte de Sunaiki. Il avait subitement cessé de trembler et avait ouvert les yeux. Il se fixait de son doux regard, mais quelque chose dans son regard brillait d’une manière étrange et inhabituelle. C’était à cela que ressemblait l’autre Takumi ? Le même avec une flamme dans les yeux ? Etrange… Takumi serra brusquement Sunaiki dans ses bras, très fort, trop peut-être. Une main glissa dans son dos tandis que l’autre s’agrippait à l’une de ses hanches. Il déposa quelques baisers dans le cou de son frère avant de revenir à ses lèvres. C’était un baiser nouveau, c’était étrange et différent. Mais loin d’être mauvais. Tandis qu’il l’embrassait, Takumi débarrassa Sunaiki de son haut, interrompant temporairement leur baiser pour y revenir tout en caressant son torse. C’était étrange, ce n’était plus lui. Dit, grand frère, tu aimes le nouveau Takumi ?
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Sunaiki Kasahara

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MessageSujet: Re: ¤ Sad day, Sad day...¤   ¤ Sad day, Sad day...¤ Icon_minitimeMer 22 Avr - 15:50

    'Je ne suis plus moi'.
    En entendant ces mots, Sunaiki se redressa, regarda Takumi. Non, Takumi... tu ne peux pas ne plus être toi. Tu as toujours été toi, lorsque nous étions ensembles. Pourquoi maintenant ? Je n'ai rien fait de différent. Je n'ai rien fait de plus ou de moins que les autres fois. J'ai fait la même chose que depuis toutes ces années. Alors, pourquoi ne serais-tu plus toi ? Tu m'expliqueras, après, n'est-ce pas ? Tu as plutôt intérêt, si je peux me permettre...
    Sunaiki n'avait pas peur de ce que 'l'autre Takumi' pouvait faire. Non... il était persuadé d'être plus fort que lui, physiquement parlant. Même s'il devait bien avouer que cela l'embêtait beaucoup d'être forcé d'abimer le corps de son frère. Pourquoi fallait-il qu'il soit schizophrène ? Une toute autre pathologie n'aurait pas été plus mal ! Avant, cela ne le dérangeait pas outre mesure, mais pour la première fois, c'était l'autre Takumi qui prenait le pas sur celui qu'il connaissait – et dont il ne pouvait se passer. Et à dire vrai, c'était pour lui à la fois nouveau et très étrange. Il ne savait pas tellement à quoi s'attendre. Le regard de ce 'type' avait beau ressembler à celui de son 'petit frère', quelque chose n'allait pas, ce n'était pas lui, c'était flagrant. Ce n'était pas le Takumi docile, qu'il avait toujours connu, cet enfant effrayé qui se laissait toujours faire sans se plaindre, quoique Sunaiki aie décidé de lui faire. Et celui qui était près de lui à cet instant n'avait rien à voir avec son frère, son Takumi, ce jeune homme essentiel à sa propre vie. Et, pour le moment, il n'aimait pas vraiment cette situation... Il détestait ne pas savoir ce qui allait se passer, surtout... avec lui...
    Au fond, Sunaiki s'attendait à coup sûr à ce que ce Takumi là se venge et tente de le frapper, voire pure. Cela aurait été logique, après tout. Aussi, lorsqu'il sentit ses lèvres sur les siennes, il crut tout d'abord à une hallucination, puis à un piège, ce pourquoi il ne réagit pas immédiatement. Mais l'instinct était trop puissant, chaque cellule de son corps hurlait son désir, sa tête allait exploser s'il continuait ainsi. Il ne pouvait pas dire non, reculer, s'interdire de profiter de cette occasion inespérée et presque miraculeuse à dire vrai, c'était trop beau, un peu trop irréel en apparence mais au fond tout à fait plausible : ce Takumi n'était-il pas le reflet de ce que son frère ressentait réellement ? En général, c'était sa haine qui ressortait, mais le fait que, dans ces conditions, le désir prenne le dessus sur la raison du véritable Takumi était parfaitement concevable, n'est-ce pas ? Et à vrai dire, cela n'était pas pour déplaire à Sunaiki: pour une fois, il n'aurait pas affaire à un 'semi-pantin'.
    Reprenant toute sa confiance et son désir à pleine ampleur, Sunaiki plaqua violemment Takumi sur le lit, sans pour autant stopper le baiser qu'il lui offrait pour une rare fois. C'est moi qui domine. Ce Takumi avait beau être consentant, l'ainé n'allait pas se laisser dominer pour autant. Ce n'était pas son genre. Participe seulement, donne-moi du plaisir, mais reste en-dessous. Sunaiki jubilait. Il allait peut-être avoir, au final, ce qu'il avait toujours ardemment désiré. Un Takumi en tout consentement, prêt à se donner sans rechigner, à agir, à prendre vraiment part à ce qu'ils allaient faire. Dire qu'il avait fallu une crise de schizophrénie pour y parvenir. Mieux vaut tard que jamais, d'une certaine manière, et Sunaiki n'était pas là pour s'en plaindre.
    Caresse-moi, du bout des doigts, griffe-moi, blesse-moi, embrasse-moi... J'ai attendu si longtemps tu sais, j'aurais aimé que ce soit toi, toi, mon Takumi, mais c'est presque toi, n'est-ce pas ? J'ai envie de toi, ne recule pas, plus tard, bientôt, je veux t'entendre. Même si toi, l'âme qui a pris possession de ce corps, juste là, tu n'est pas celui que je désire, le corps est celui de mon Takumi. Je me fous de qui tu es au fond, je n'ai besoin pour le moment que de ton corps. La lueur d'un astre violent dans mes ténèbres, ta chevelure comme une journée brûlante d'été, tes yeux si sombre que nos nuits ardentes, ta peau comme les premières neiges de l'hiver, ton corps doux, fin comme les cheveux d'un ange, tu m'as toujours rendu fou, Takumi... alors, juste cette fois, laisse-le prendre le contrôle, ne te bats pas, juste une fois, juste cette fois...
    Sunaiki perdait quelque peu la tête. Oh, si peu, vraiment, pas de quoi en faire un drame. Il ne savait juste plus quoi penser, il tremblait légèrement, et mourrait de chaud par dessus le marché (ce qui en soit était plutôt normal et dans l'ordre logique des choses, entendons-nous). Il mit fin au baiser, puis, tout en descendant lentement ses mains vers le pantalon de Takumi, il murmura :

    « Ravi de te rencontrer... »

    Sans attendre plus, il passa l'une de ses mains sous le tissus, caressant la peau du jeune homme, tandis qu'il reprenait ses lèvres, son oxygène. Il avait du mal à suivre des pensées cohérente, tant l'idée de 'tester' l'autre Takumi l'excitait...
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Takumi Kasahara

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MessageSujet: Re: ¤ Sad day, Sad day...¤   ¤ Sad day, Sad day...¤ Icon_minitimeSam 25 Avr - 0:12

    L'autre Takumi avait pris le dessus. C'était l'autre Takumi qui commandait le corps du vrai. Sunaiki ne semblait pas être dérangé par ce retournement de situation, de comportement, de caractère. Il n'avait pas besoin du vrai. Takumi, le vrai Takumi n'était pas arrangeant. Oh, une poupée de chiffon, quelque chose d'inerte, c'est tellement ennuyeux. Toujours le même schéma. Toujours cette même façon,cette même manie de rester immobile. A quoi le vrai Takumi était-il accroché auprès de Sunaiki? Il ne le savait pas vraiment. Mais Sunaiki, lui, était simplement accroché au corps de Takumi. Que l'esprit qui l'occupe soit le vrai ou le faux, cela l'importait peu, tout comme le faits que les pensées de Takumi puissent être malsaines. Du moment que « l'autre » ne plaquait pas subitement Sunaiki contre un mur, son attitude et ses pensées n'avaient pas d'importance. Du moment que Sunaiki régnait encore en maître absolu sur son empire, le reste n'avait pas d'importance. Et après tout, ce que ressentirais le vrai Takumi en reprenant pleinement possession de son corps, que pouvait bien importé à Sunaiki? Il ne pouvait pas s'arrêter, il ne pourrait jamais s'arrêter, quoi que Takumi puisse dire ou faire. Et que pouvait-il faire de toute façon? Le vrai Takumi était faible. Jamais il aurait pu dire quoi que ce soit à Sunaiki. Parce qu'il avait peur de ce qu'il pouvait lui faire. Au fond de cet endroit de son corps où Takumi s'était réfugié, quand cet autre, cette voix terrifiante avait pris le dessus, quand il avait compris qu'il était inutile de lutter car jamais il ne gagnerait contre elle, Takumi s'était roulé en boule quelque part. Oh, l'endroit importait peu, il était sombre et froid, il faisait peur. Dans cet endroit isolé, désastreux en un sens, Takumi pleurait de larmes qui ne coulait pas. C'était des sanglots heurtés et silencieux que son corps ne faisait pas ressortir, son corps ne les ressentait même pas. Eh, Takumi! Dit un peu, quel intérêt tu as pour Sunaiki? Oh, non, pas ton corps, chacun sait que ton corps est la drogue de Sunaiki, qu'il représente la chose la plus désirable qu'il lui ait jamais été donné de voir, et qu'il ne sait y résister; mais toi, personnellement, ton caractère, ton comportement, tout ça, quelle importance pour lui? Aller, dit-le moi... Aucune. Aucune, bien sûr. Mais après tout, ais-je le choix? Je n'aurais jamais le courage de mettre fin à mes jours, et quoiqu'il pense peut-être chaque jour qu'il devrait me détruire, car il est tout aussi conscient que moi de sa dépendance à mon corps, il en est tout aussi incapable que je le suis. Pourquoi? Je ne lui ais jamais posé la question. En vérité je ne lui pose jamais de questions, parce que, à quoi bon trouver des réponses? Je ne suis même pas sûr qu'il les possèdent lui-même. Tout cela n'a aucun intérêt. Je continue à vivre parce que je ne sais pas mourir, voilà tout. Demander à quelqu'un de me tuer? Non, je ne saurais pas. Finalement, en plus d'être lâche, le vrai Takumi, le vrai moi est un véritable incapable. Quel intérêt pour Sunaiki donc? Aucun. Et dans ces moments-là, je suis persuadé que le nouveau moi lui plaît énormément. Grand bien lui fasse. Je doute que cela calme son appétit, en réalité, je crains que ce ne soit pire encore, mais je n'y peux rien. Cela fait des années que j'ai cessé de me battre quand cette voix me murmure de leur faire du mal. J'aurais préféré qu'elle me force à le frapper. Oh, il aurait sans aucun doute eu le dessus, je le sais. Mais juste une fois, pouvoir le frapper de toute mes forces. Être avec lui ce que je ne serais vraisemblablement jamais. Un rêve? Oh non, je suis de cette génération à qui l'on n'a pas appris à rêver, moi je ne sais plus rêver. Oh, quand j'étais enfants, bien sûr, j'avais des rêves. Tous les gamins ont des étoiles dans les yeux, je peux même dire que j'en avais plus que les autres. Sunaiki était toujours dedans, et dans mes rêves, il était toujours ce grand faire protecteur à qui j'avais toujours réussit à arracher un sourire. Il ne l'est plus. J'ai vite déchanté, mes rêves se sont vite volatilisés. Je les ai vu voler en éclat sous mes yeux même. C'est douloureux, mais au fond, j'ai l'habitude de souffrir n'est-ce pas? Je vois toujours le mauvais côté des choses. Prétendre que c'est moi qui souffre le plus? Oui? Non? Peut-être... Je ne suis dans la tête de personne, je ne me permettrait jamais une telle supposition. Mais les yeux du vrai Takumi laissent apparaître une plainte flamboyante et silencieuse, au milieu de la tristesse, du désespoir et de la terreur, il y a cette chose indéfinissable. Enfermé dans cet endroit clos et sombre, j'ai peur...

    L'autre Takumi, se laissant embrassé encore et encore par Sunaiki l'avait serré un peu plus fort contre lui, le laissant caressé son corps. Il l'avait serré quitte à lui en briser les os, bien qu'il n'en avait très certainement pas le force. C'était sans doute une partie du désespoir du véritable Takumi qui ressortait, bien que les yeux flamboyant du jeune homme laissaient à penser qu'il n'était plus lui-même. Un fond du véritable Takumi, celui qui se cachait après avoir perdu, ou plutôt, après avoir fuit la bataille ressortait, alors même que celui qui avait pris possession de son corps laissait ses mains glisser sur le torse de Sunaiki pour le serrer de nouveau encore plus fort, enfonçant ses ongles dans la chair de son dos. Celui-là, il n'avait pas peur...
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